Revue de l'Arche de mars 1967
Claude Riveline, né en 1936 à Paris, est professeur à l'Ecole des Mines, et l'un des animateurs du Cercle Dufrénoy. Il inaugure avec cet essai une série de textes où nous présenterons tour à tour différents groupements - religieux ou non - qui se sont constitués spontanément en marge des institutions officielles ou officieuses, pour étudier et perpétuer le judaïsme en France.
La machine laisse insatisfaite une jeunesse qui cherche à s'expliquer une survie pluri-millénaire.
Il était une fois deux frères, qu'un père original avait prénommés respectivement Authentique et Perplexe. Durant toute leur enfance, en allant à l'école, ils passaient rue de Réaumur devant les vitrines de la société lEM, et la vue des ordinateurs en fonctionnement leur avait inspiré un goût très vif pour ces appareils.
Toutefois, ce goût se concrétisa de façon très différente chez l'un et l'autre. Authentique entreprit des études de programmation, complétées par une solide formation en électronique, et devint bientôt un éminent praticien du calcul automatique. Perplexe, de son côté, ne s'aventura pas auprès des machines. Il fit des études littéraires et philosophiques brillantes, et sa thèse : « Prolégomènes à une systématique du dialogue de l'homme et de la machine » (thèse complémentaire : « l'angoisse face à l'ordinateur ») fit grand bruit.
Perplexe plaisait, rassurait, car le plus ignorant en matière d'ordinateurs comprenait son langage et se reconnaissait. Authentique, au contraire, inquiétait par l'ésotérisme qu'on lui attribuait ; les aspects matériels de son activité, comme la manipulation des cartes perforées ou le pianotage savant sur les boutons du pupitre, inspiraient une vague répulsion. Lui-même en avait parfois un peu honte.
Les deux frères s'aimaient tendrement et conversaient quelquefois. Authentique s'efforçait d'expliquer ce que sont vraiment les ordinateurs. Comme il était cultivé, il employait les modes d'expression de Perplexe, mais il était sensible à l'inadéquation de ce vocabulaire et de ces catégories de pensée à son propos. Perplexe, de son côté, croyait comprendre, mais il admettait sans peine son ignorance, y mettant même quelque coquetterie, comme si cette ignorance le rendait supérieur, et sauvegardait cette inquiétude intellectuelle dont l'analyse alimentait si brillamment son discours et ses écrits.
Pourtant, un jour, surmontant ses appréhensions, Authentique expliqua à son frère à quoi servent les cartes perforées et les boutons du pupitre, espérant qu'ainsi il saurait enfin de quoi il parle. Il l'invita même à venir un jour mettre en œuvre un programme lui-même. Perplexe ne fut pas loin de se laisser convaincre.
UN DÉPÉRISSEMENT INEXORABLE ?
Si la diversité des origines sociales, géographiques et culturelles des Juifs français rend hasardeuse toute généralisation sur leur attitude à l'égard du judaïsme et de la communauté, il n'apparaît pas moins un résultat global difficile à contester, c'est le dépérissement continu et, semble-t-il, inexorable, de leur judéité. Le nombre des Juifs vivant en France, plus grand que jamais, ne saurait faire illusion, puisque l'on sait bien que depuis près d'un siècle chaque décennie amène des milliers de Juifs fuyant leur pays d'origine, dont la plus grande partie perd sa substance juive en une, deux ou trois générations.
S'il s'agissait de l'issue triomphante d'un glorieux combat de l'humanisme rationaliste contre les ténèbres de l'obscurantisme religieux, si le Juif sociologique, comme on dit, était le frère spirituel de l'instituteur laïque de 1905, peut-être pourrait on se féliciter que la plupart des Français d'origine juive, non seulement accèdent à l'universel, mais encore cessent d'être dans leurs personnes les boucs émissaires de la civilisation chrétienne. Malheureusement il ne s'agit pas du tout de cela. Il y a bien combat, mais c'est le contraire d'une conquête. Le Juif français déjudaïsé est un vaincu.
Cette défaite est particulièrement visible chez les jeunes. Pourquoi particulariser ainsi les jeunes, à moins que ce ne soit pour sacrifier à la mode actuelle, qui consiste à les scruter comme s'il s'agissait d'une espèce animale à part ? Mais tout simplement parce que le clivage est évident, surtout chez les achkenazes, entre ceux qui ont connu la guerre et l'hitlérisme, et ceux qui sont nés après.
« Notre génération est dans la nuit, notre génération est dans l'ennui » chante une porte-parole qualifiée de la jeunesse, exprimant sans doute par là l'absence de valeurs, de justes causes pour lesquelles se battre, sinon la triste course à l'opulence proposée par les parents. Les jeunes Juifs ne font pas exception. Mais, par rapport à leurs compatriotes, ils ont la conscience, plus ou moins diffuse, d'être dépositaires d'un attribut chargé de sens. Cette révélation ne leur vient plus guère de l'extérieur. L'antisémitisme n'a sans doute pas disparu en France, mais il n'est plus de bon ton de le manifester. Aussi, contrairement à leurs parents, les jeunes Juif ne connaissent-ils plus l'affrontement avec l'Ennemi, déplorable mais puissante incitation à réfléchir.
Que reste-t-il alors ? Principalement les enseignements du cercle familial. Mais hélas, ils trouvent rarement là de quoi sortir de la nuit et de l'ennui. Il y a bien le vague orgueil d'appartenir à la race de Marx-Freud-Einstein, mais en dehors de cet hypothétique sang bleu, le judaïsme leur est révélé sous des couleurs peu attirantes. Il procure tout d'abord le douteux privilège d'avoir été l'objet d'une haine tenace au cours de l'histoire. Cette seule découverte suffit souvent à inspirer la conclusion que ce serait un substantiel apport à l'édification de la paix universelle que de sup primer cette h aine en renonçant à être Juif. Il y a évidemment la solution sioniste, mais elle ne procure une réponse durable et constructive qu'à ceux qui manifestent une véritable d é termina ti on à s'installer en Israël.
Quant au contenu du proprement dit, que peuvent-ils en apprendre ? Un aspect cérémoniel qui, somme toute, n'est pas très différent des manifestations épisodiques du tiède catholicisme qu'ils côtoient ; des éléments d e doctrine, la paix, la justice et l'amour du prochain, qui n'apparaissent ni très originaux, ni très efficaces, à en juger par les crimes commis par des peuples qui ne proclamaient rien d'autre; des comportements rituels enfin, d'étranges limitations de la liberté d'action, sur le plan alimentaire, sur le plan de l'activité professionnelle, et surtout sur le plan du choix du conjoint. Mais il est aisé de se forger un relatif confort intellectuel à base d'équations du genre : cacherout égale règles d'hygiène, chabat égale loi sociale, mariage endogamique égale racisme qui n'ose pas dire son nom .
Et pourtant, il reste chez les jeunes une soif insatisfaite. Peut-être est-elle due à l'impossibilité d'expliquer d'un mot une survie de plusieurs millénaires ; peut-être est-ce l'intuition d'appartenir à une mystérieuse aristocratie ; peut-être aussi est-ce le reflet de l'intérêt manifesté par l'Église, les livres et la presse pour le phénomène juif. Toujours est-il que, si leur intérêt pour le judaïsme est beaucoup plus tiède que celui que les circonstances ont imposé à leurs aînés, leurs questions sont plus pures, comme dépouillées des passions et de la tragédie qui n'ont pas permis à leurs parents de répondre. Leur quête ressemble à celle du simple de la Haggada de Pâque : Matzot ? Qu'est-ce que cela ?
Seulement, à une question brève, ils veulent une réponse brève. Ils cherchent le mémento du Juif parfait, le judaïsme sans larmes en dix leçons, le Talmud traduit et condensé en cent pages.
Malheureusement, l'apprentissage du judaïsme authentique est long et difficile. Ce n'est pas seulement un problème de langue, encore que l'hébreu et l'araméen soient bien nécessaires pour avoir accès aux sources. Cela est dû essentiellement à l'énorme inertie des habitudes de pensée inculquées par la culture ambiante. Les mots mêmes de la langue française véhiculent des concepts et des catégories qui n'ont souvent rien à voir avec la signification des mots hébreux correspondants. Bien des Juifs considèrent comme des vérités premières indiscutables un grand nombre de postulats dont on ne sait plus qu'ils sont chrétiens.
C'est donc à un univers de notions qui n'ont guère d'équivalent dans la culture profane que l'apprenti doit accéder. Pour pouvoir soutenir l'effort nécessaire, il faut qu'il soit aidé par une ambiance chaleureuse, une communauté qui le guide et l'encourage, sinon il abandonne vite la partie.
Mais il y a un autre accès à l'authenticité juive, celui-là même qui a permis à nos ancêtres de savoir avec leurs mains et leur cœur ce que nous cherchons péniblement dans les livres : c'est la participation à la vie juive véritable, à la lumière et à la joie qu'elle rayonne. Goûter une seule fois la splendeur d'un vrai Shabbat en enseigne plus long qu'un volume sur ce sujet. Or, à ces deux points de vue, le jeune Juif français, et tout spécialement parisien, est placé dans de très mauvaises conditions. Juif ou non, il n'est ailleurs d'endroit au monde où l'on se trouve aussi seul qu'à Paris. Les foyers sont méfiants, les tables fermées à l'étranger, l'amitié rare et fragile.
Il existe certes des lieux d'accueil, et le nier serait reprocher à ceux qui agissent les insuffisances de ceux qui ne font rien ou de ceux qui font mal.
Plutôt que de vilipender des institutions qui ont le mérite d'exister, ou de proposer une solution miraculeuse et générale à ce douloureux problème, je voudrais apporter des éléments tirés de l'expérience d'un groupe qui essaie, pour une modeste part, de combler ce vide, le Cercle Dufrénoy.
UNE RÉPONSE PARMI D'AUTRES : LE CERCLE D'ÉTUDES
Le Cercle, situé au 23 bis, rue Dufrénoy, réunit une centaine de jeunes Juifs de dix-huit à trente-cinq ans. De nombreuses activités permettent aux membres de se connaître et de sympathiser : bridge, tennis, sorties à la campagne, danses, rallye, etc... Un cours d'hébreu fonctionne régulièrement, et une bibliothèque constamment mise à jour est à la disposition des membres.
Mais l'essentiel de l'activité, la raison d'être du club, est le Cercle d'études.
L'objectif de ce cercle est de présenter le judaïsme à un niveau approprié pour de jeunes adultes, quel que soit le degré de leurs connaissances antérieures, mais sans vulgarisation, sans pieuses paraphrases, en ayant recours aux textes eux-mêmes.
Gageure semble-t-il difficile à tenir, mais au bout de plus de dix ans d'expérience, l'animation des débats et l'assiduité des participants ont prouvé qu'une telle entreprise était possible et féconde. Les débats de cette année, par exemple, portent sur le thème : « du rituelisme au judaïsme : les fêtes ». Le sens de cette formulation est le suivant : le judaïsme traditionnel n'a jamais été un corps de doctrines, dont se déduiraient des comportements d'homme religieux. A l'inverse, ce qui est donné, c'est un ensemble de règles pratiques, abondamment commentées dans les textes, dont il faut déduire le contenu spirituel. C'est ce qui est fait, à propos des fêtes religieuses de l'année, au cours des débats animés par le rabbin Daniel Gottlieb.
L'attrait que ces débats exercent sur les jeunes mérite d'être souligné, car il montre le peu de fondement de la crainte que l'on exprime souvent de les détourner du judaïsme en le leur montrant dans sa véritable spécificité. Car il faut le souligner fortement : le judaïsme authentique est un mode de vie, c'est-à-dire, au regard de l'observateur superficiel, un ensemble de gestes rituels. Si encore ces gestes se bornaient à des manifestations cachées dans l'enceinte des temples, il y aurait là une analogie rassurante avec les religions avouables. Mais, au contraire, la part proprement religieuse du judaïsme se caractérise par son extrême sobriété, alors que les autres comportements requis par la tradition empiètent fâcheusement sur la vie quotidienne et publique. Fâcheusement, car le Juif croit devoir conclure de ses souffrances historiques qu'il court les plus grands risques à se singulariser.
Les sirupeuses homélies qui alimentaient le verbe sacré du judaïsme officiel du XIXe siècle répondent précisément à ce souci. Afin de manifester un judaïsme présentable, ces auteurs ont accrédité l'illusion que la tradition se résumait à des soi-disant catégories morales.
La même crainte s'exprime de nos jours de différentes manières. Nombreux sont les parents qui redoutent de donner à leurs jeunes enfants une éducation religieuse, si celle-ci doit dépasser le niveau de vérités premières universelles. La mère de famille anticipe avec angoisse le moment où sa fille viendra examiner ses casseroles d'un œil sourcilleux.
A un niveau plus abstrait, bien des gens sont convaincus que l'ethnologie et la sociologie permettent d'épuiser la signification des rites juifs, en tant que survivances particulières des tabous et des gestes magiques qui encombraient la conscience humaine aux aurores de son histoire. Et ils redoutent que la rencontre de la tradition juive et de l'enseignement de la Sorbonne ne suscite dans l'esprit du jeune étudiant un combat, dont le judaïsme sortira mal en point. A n'en dire, seuls ceux qui n'ont que des lumières limitées sur les sciences contemporaines croient encore à leur pouvoir d'explication. En fait, l'enseignement traditionnel juif donne des réponses à des problèmes de relations de l'homme avec les hommes, les choses et l'absolu, qui ne sont même pas abordés par la science moderne, en dépit des apparences. Pour s'en convaincre, il n'est qu'à constater le désarroi pathologique de la civilisation contemporaine, lorsqu'elle s'interroge sur ses fondements, au-delà de la poursuite de la prospérité matérielle.Il n'en reste pas moins que l'issue de ce combat est effectivement douteuse, lorsque les connaissances juives se limitent à un catalogue de gestes mécaniques, qu'il n'est pas difficile d'enfermer dans des mots flétrissants. C'est la raison pour laquelle il est plus indispensable que jamais d'entrer sans tricher dans les détails apparemment les plus sordides du judaïsme pratique, afin de rechercher leur contenu de significations. Ce contenu existe, et l'étude ne requiert ni les yeux de la foi ni une volonté missionnaire pour le mettre en évidence.
Mais il est un autre obstacle qui peut suffire à décourager l'apprenti : c'est la forme même de la discussion traditionnelle. Tout le monde sait que le Talmud a l'apparence d'un ramassis de scholastiques arguties, auprès desquelles les acrobaties verbales des sorbonnagiens du Moyen Age paraissent des modèles de cartésianisme. C'est la raison pour laquelle même celui qui connaît la langue des textes ne peut les pénétrer que s'il est guidé par un maître.
Pour répondre à cette objection, je ne puis que faire état de l'expérience du Cercle Dufrénoy : pendant plus de deux heures, une assemblée composée essentiellement d'intellectuels plus ou moins initiés au judaïsme s'est passionnée sur le problème de savoir s'il fallait allumer sept ou huit bougies pour la fête de Hanoucca, et s'il fallait les allumer dans l'ordre croissant ou décroissant ; car ce qui est vraiment en cause est bien autre chose que des bougies.
UNE QUALITÉ NON HÉRÉDITAIRE : LE CŒUR JUIF
Cela dit, est-il bien nécessaire d'entrer dans de tels détails pour être un bon Juif ? L'essentiel n'est-il pas d'avoir ce qu'il est convenu d'appeler le cœur juif ?
Le cœur juif, c'est un attachement affectif au patrimoine traditionnel, dont les manifestations se limitent à une grande fierté, à quelques traditions religieuses et alimentaires, et à une certaine méfiance à l'égard du monde non juif.
Il serait injuste d'ironiser sur cet attachement. Il donne à beaucoup de Juifs une saveur humaine et une intuition des vraies valeurs du judaïsme qui font parfois défaut à des gens très pratiquants.
Mais le défaut capital de cette attitude est qu'elle n'est pas héréditaire. A l'examen, il est aisé de s'apercevoir que le cœur juif, c'est presque toujours le souvenir de la chaleur et des vertus d'une vie juive authentique, que l'on a connue jadis. C'est comme le parfum qui flotte encore dans une pièce lorsque les fleurs en sont parties.
Un jour, celui qui a le cœur juif s'aperçoit avec consternation que son enfant ne l'a pas. Cela se produit généralement au moment où la perspective d'un mariage mixte devient tangible. Envoyer cet enfant passer ses prochaines vacances en Israël a trop souvent pour résultat de le convaincre qu'il n'est point besoin, pour être Juif, d'accorder de l'intérêt à la tradition. Cela ne stimule guère le désir de transmettre cette tradition à ses enfants, seule raison valable de redouter le mariage exogamique.
Les mariages mixtes ne sont pas la cause de la déjudaïsation, ils en sont l'aboutissement. Ce n'est pas au moment où ils sont conclus qu'il faut s'alarmer, c'est bien avant. Seul l'accès aux véritables sources du judaïsme peut suppléer les défaillances du respect filial qui, on le sait bien, est d'un faible poids en la matière.
Pour que les jeunes acceptent de s'initier au judaïsme authentique, il faut encore qu'au préalable soient levées un certain nombre d'objections de principe. C'est dans ce dessein que le Cercle Dufrénoy organise aussi, trois fois par an, des dîner-débat. Ces dîners réunissent chaque fois une centaine de convives, et les thèmes choisis sont destinés à soumettre à une discussion publique des questions préjudicielles, sur lesquelles les opinions sont souvent, à tort, tranchées et passionnées. C'est ce qui explique l'allure un peu agressive des titres de ces débats : « Le judaïsme est-il raciste ? », « L'inégalité des sexes dans le judaïsme », « Les pratiques juives, pourquoi faire ? », « Qu'est-ce qu'un Juif laïque ? », etc.
C'est là un point qu'il convient de souligner. Non seulement les membres proviennent des horizons géographiques et sociaux les plus variés, mais leur attitude à l'égard de la tradition juive est extrêmement diverse, sans que cela altère le moins du monde les sentiments de sympathie réciproque.
Cette diversité se retrouve au sein même de l'équipe de responsables, tous bénévoles, qui assurent l'organisation et le fonctionnement du cercle.
C'est à ce groupe, dont tous les membres prennent sur leurs loisirs un temps important, qu'est dû principalement le succès durable de cette entreprise. Ce n'est pas seulement leur dévouement qui explique ce succès, c'est sans aucun doute aussi le fait que pas un seul d'entre eux n'est rémunéré. En effet, tout nouveau membre est conscient du fait qu'il n'a pas affaire à une institution, avec une politique, des droits et des devoirs, mais à un groupe d'amis.
Une telle entreprise est peut-être difficile à généraliser, mais il me semble qu'il faut en retenir un autre élément de solution au problème du dramatique dépérissement du judaïsme chez les jeunes ; c'est qu'une relation personnelle, l'exemple d'un judaïsme récent, vécu et étudié avec joie, la possibilité, en un mot, d'être Juifs ensemble, et pas seulement par l'intermédiaire d'activités collectives impersonnelles, permet au jeune Juif de ne pas laisser dépérir cette graine d'intérêt pour sa tradition qui ne demande qu'à germer en lui.