Pourquoi les couples se déchirent (28 min)

Pas mal. Et même très bien. Surprenant quelque part. Je me suis bien fait avoir et ça me fait beaucoup rire. Je me suis dit au début, non je ne comprends pas, rien, je ne vois pas le rapport, avec la Halakha, mais Ruben Honigmann avec son air de ne pas y toucher et ses questions, nous permettent d'y voir plus clair et plus l'interview se déroulait, plus j'écoutais Marchai Drai. Evidemment, la société a tellement tellement évolué, on ne peut pas revenir au shtetl, au mariage entre nous, entre cousins. Et au delà de la Shoah, à ce qui s'est passé avant la guerre, il y a un avant et un après dans l'évolution de la société, les communications, les transports, etc... Elle dit beaucoup de choses, il faudrait revoir et réécouter plusieurs fois. Il faut toujours un cadre et c'est vrai que la société a tendance à nous faire croire que l'amour dure toujours et tout de suite, qu'on baise toute la journée et qu'on finira riche et célèbre. Grotesque. La réalité est plus concrète, plus simple. Et ce cadre, ses valeurs religieuses me semblent essentiels. Il me semble qu'il y a une différence entre le judaïsme et la religion catholique, il faudrait que je vérifie, mais où le judaïsme dit de quitter ses parents, de se différencier si j'ai bien écouté, la religion catholique dit je crois le contraire, qu'il faut ressembler à ses parents, faire comme eux. Ce qui est stupide et impossible à atteindre et source de névroses. C'est la rupture avec les siens, la coupure du cordon ombilical, de "tuer le père" comme on dit en psychanalyse, qui permet de devenir un adulte libre et responsable. Très intéressant le passage où elle évoque les conflits dans le couple qui sont liés à "la déconnexion émotionnelle qui créé une peur primal chez l'individu", c'est exactement ça, ce que j'ai vécu. Une maladie chez mon second fils a fait exploser le cerveau de sa mère qui a eu l'impression précisément que je n'étais pas présent, alors que j'étais bel et bien là, tout aussi préoccupé qu'elle, tout aussi angoissé, si ce n'est plus. Mais elle ne l'a pas vu, pas entendu. Et notre couple a explosé en vol, il y a plus de vingt-deux ans. Elle est partie vers de nouvelles aventures, a redonné la vie. Mon second loustic, lui, va très bien. Et moi, je survis, tant bien que mal, en me réappropriant justement ma judéité, en recherchant les tombes des biens à travers l'hexagone et en tentant de retrouver les deux justes qui ont sauvé mon arrière grand-mère pendant la guerre...