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Campus
La mystérieuse 'judéitude' de Marguerite Duras
M. D. la juive (61 min)
Jean-Marc Alcalay - écrivain, psychologue, Cyril Aslanov - professeur de linguistique
Une exploration pleine de perles
de l'étrange secret de Duras (17min)
"Qui suis-je pour m'être tant identifiée...?"
Un questionnement sans réponse (14min)
Débat
Bousquet-paradoxes du nom "Stein"-quête identitaire-Gainsbourg-souffrance (30min)
Jean-Marc Alcalay - écrivain, psychologue
Jean-Marc Alcalay est psychologue clinicien à Dunkerque et écrivain, auteur notamment de Marguerite Duras la juive (aux éditions Elkana, 2012).
Cyril Aslanov - professeur de linguistique
Né en 1964, Cyril Aslanov a enseigné la linguistique à l'Université Hébraïque de Jerusalem et dirigé le Centre international de pédagogie universitaire de la civilisation juive et du Centre Chais d'études juives en russe, qui dépendent tous de l'Université Hébraïque. il est actuellement professeur à l'université d'Aix-Marseille et membre de l'Académie de la langue hébraïque. Il a été professeur invité dans diverses universités: Argentine, Brésil, Mexique et Russie. Ses domaines de recherche sont la linguistique comparée et historique, les traductions de la Bible, les langues juives et la linguistique des langues en contact.
Cyril Aslanov
Parlons grec moderne, (L’Harmattan, 2008) Acheter
Evidence Of Francophony In Mediaeval Levant: decipherment and interpretation, (The Hebrew University of Jerusalem Magnes Press, 2006) Emprunter
Le Français au Levant, jadis et naguère : à la recherche d'une langue perdue, (Honoré Champion, 2006) Acheter
Moshé Idel, Mystiques messianiques. De la kabbale au hassidisme, XIIIe-XIXe siècle, (Calmann-Lévy, 2005) Acheter
Le Provençal des juifs et l'hébreu en Provence: le dictionnaire Sharsot ha-Kesef de Joseph Caspi, (Peeters, 2001) Emprunter
Pour comprendre la Bible. La Leçon d'André Chouraqui, (Editions du Rocher, 1999) Acheter
Jean-Marc Alcalay
M.D. la juive, (Elkana, 2012) Acheter
La plume et le fusil, (Ysec Editions, 2008) Acheter
André Malraux et Dunkerque, (Société dunkerquoise d'histoire et d'archéologie, 1996) Acheter
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Emmanuel Finkiel
La douleur, (réalisation, ) Acheter
Marguerite Duras
Le Ravissement de Lol V. Stein, (Gallimard, 1976) Acheter
A.B. Yehoshua
L'Amant, (Gallimard, 1993) Acheter
Laure Adler
Marguerite Duras, (Gallimard, 2000) Acheter
Brigitte Cassirame
Anne-Marie Stretter, une figure d'Eros et de Thanatos dans l'oeuvre de Marguerite Duras, (Publibook, 2006) Acheter
Gérard Haddad
Les femmes et l'alcool, Quatre récits d'un psychanalyste, (Grasset, 2009) Acheter
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- Institut français de Jérusalem Romain Gary
Jérusalem - 1 mars 2012
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Marina Tsvetaïeva (1892-1941)
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Adorable victime
18 juin 2012, 10h10, Delphine
Je voudrais poursuivre la réflexion d’une personne dans l’assistance remarquant que Duras s’identifie aux juifs en ce qu’ils sont des victimes, comme elle-même l’a été, à travers les traumatismes subis dans son enfance, notamment de la part de son grand frère. Le terme « holocauste » dans son acception de sacrifice est tellement significatif à cet égard que je me demande s’il n’a pas été une clef-de-voûte sémantique permettant d’expliquer l’intensité de l’engagement de Duras envers la shoah. Je pense que la notion de victime est une notion-clé dans la personnalité, la vie et l’œuvre de Duras. Elle se pose en victime dans les livres qui parlent de son enfance, non pas en victime à plaindre mais en victime à admirer. A plusieurs reprises dans son œuvre, elle clame la beauté à travers la revendication d’un état de victime – que ce soit victime de sévices venant d’autrui ou de soi-même. Du topos « victime » elle glisse vers celui de « sacrifice » et vers celui de « culte » qui rappelle la notion hébraïque de avoda-zara (mal traduit par idolâtrie). Plus tard, elle transforme sa propre destruction par l’alcool en un véritable rituel, qu’elle exploite voire justifie par la création littéraire. Elle est visiblement fascinée par le mort-vivant présenté dans « la maladie de la mort ». Elle pose l’être détruit en objet de fascination voire d’adoration, et en tire l’essence même de son esthétique littéraire – « je suis belle parce que j’assume jusqu’au bout mon état de victime », « est beau tout ce qui témoigne jusqu’au bout de son propre délabrement » (cf aussi Hiroshima, Détruire)…Derrière cette esthétique morbide c’est une attitude vis-à-vis de la vie qu’elle assume : dé-faire (comme elle dit si je ne m’abuse dans Ecrire), au lieu de faire. Comme si son but dans la vie était de vivre le plus intensément possible la mort (y compris la « petite mort » amoureuse). Sur le plan moral, se déclarer victime participe d’une prise de position fataliste, voire masochiste – l’inverse d’une prise de responsabilité. Un refus de la liberté fondamentale qui nous est donnée de choisir de ne plus se laisser détruire. Un culte de la dégradation décliné au féminin, puisqu’elle utilise sa féminité pour séduire à travers cette esthétique particulière. On a ici l’exemple d’une femme qui possède des trésors de sensibilité, de courage, de franchise, et qui au lieu de les utiliser à des fins constructives en décidant de sortir de son état de délabrement, non seulement s’en laisse miner mais développe une fascination pour celui-ci, et l’utilise – pour attirer l’homme, ainsi que pour attirer le lectorat. Son œuvre, que j’admire par ailleurs pour une technique de description et de narration rappelant par sa sobriété et son intensité celle de la Torah (autre sujet de réflexion…), témoigne d’un refus de se confronter à sa propre liberté de choisir – choisir la vie, choisir le bien. Un encroûtement paradigmatique, à mon sens, d’une culture entière. C’est manifeste dans la fonction même que l’Occident accorde à l’art : loin de se fixer pour devoir de contribuer à un développement sain de la société, l’art est là pour permettre de se complaire dans l’incapacité, et tout compte fait encourage les « fans » à suivre des « idoles » dépravées. Je pense qu’il faudrait donner une toute autre fonction à l’art.