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Leibowitz ou l'absence de Dieu, de Daniel Horowitz
Une religion athée (4 min)
Jonathan Aleksandrowicz - journaliste
Le prophète de la colère
Un rationaliste intransigeant (2min)
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Jonathan Aleksandrowicz - journaliste
Jonathan Aleksandrowicz est né à Paris en 1980. D'abord comédien, il est journaliste et mène des recherches sur les philosophies du pardon après le Crime contre l'Humanité.
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Daniel Horowitz
Leibowitz ou l'absence de Dieu, (L'Harmattan, 2019) Acheter
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Paris - 23 septembre 2019
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Réponse à la recension de Jonathan Aleksandrowicz
13 octobre 2019, 12h26, Daniel Horowitz
Je tiens à répondre à certaines critiques d’Aleksandrowicz en remettant les extraits qu’il cite dans leur contexte. Quand je dis que « l’idolâtrie se nourrit de l’angoisse des hommes » ce n’est pas un postulat isolé, mais l’une des 42 occurrences où les termes « idolâtrie » ou « idolâtre » figurent dans l’ouvrage. On ne peut donc pas isoler une seule de ces occurrences pour s’en faire une idée. Par ailleurs Aleksandrowicz estime que quand je dis que « la Kabbale est un avatar du néo-platonisme qui considère que Dieu ne peut être perçu qu’au travers de l’expérience mystique » cela veut d'après lui tout dire et ne rien dire. En réalité Aleksandrowicz confond mystique et métaphysique, parce que cela veut au contraire dire quelque chose de précis, à savoir que le mysticisme est un état de conscience réputé apte à établir une communication avec Dieu, ce qui est éminemment irrationnel. Enfin, contrairement à ce qu’affirme Aleksandrowicz, la conception de l’unicité de Dieu n’a rien de mystique : « Dieu est Un » ne fait pas référence à un nombre, et ne signifie pas qu’il n’y a qu’un seul Dieu, mais que l’essence de Dieu est différente de tout ce qui est connaissable ». La spécificité du Dieu de Maïmonide est unique dans ce sens que rien dans le monde ne peut lui servir de comparaison.
Une religion athée
17 octobre 2019, 10h16, Emil Weiss
Pour porter des considérations pertinentes sur la pensé de Yeshayahou Leibowitz il est recommandé de le lire. Ses écrits : "Judaïsme, peuple juif et l'Etat d'Israël" (J. -C. Lattès, 1985), "La foi de Maïmonide (Le Cerf, 1992), "Peuple, terre, Etat" (Plon, 1995), "Brèves leçons bibliques" (Desclée de Brouwer, 1995), "Israël et judaïsme, ma part de vérité (Desclée de Brouwer, 1re édition 1993, 1996) "Science et valeurs" (Desclée de Brouwer, 1997), "Evolution et hérédité"… Il dirigea pendant vingt ans la rédaction de la grande Encyclopédie hébraïque, pour laquelle il rédigea également de nombreuses entrées. Il sera également possible dans un avenir très proche de l'écouter développer lui même sa pensé dans un documentaire qui lui est consacré "Nul n'est prophète dans son pays" 2fois 54 minutes réalisé par mes soins : Première partie : En exergue : la spécificité du peuple juif - présentation de Yeshayahou Leibowitz et de son œuvre - le sionisme - l’avenir du peuple juif - le messianisme et la mystique - tradition orale, tradition écrite - l’enseignement de la Bible - valeurs et besoins - l’humanisme - le rapport du judaïsme à la guerre - les guerres d’Israël - les origines du nationalisme israélien - que peut-on faire aujourd’hui ? Deuxième partie : les valeurs sont-elles réalisables ? - la foi intéressée et la foi désintéressée - dans le domaine moral, l’homme intéressé et l’homme désintéressé - la vertu et le courage - la science moderne - la science et la réalité socio-politique - sa position de scientifique et Dieu - les statuts de la femme - l’avortement - l’euthanasie - la démocratie - la Shoah - que restera-t-il de son œuvre ? Pour instant disponible seulement en DVD il sera bientôt accessible en VOD. Emil Weiss https : //www. Emilweiss. Com.
Leibovitz quelque part s'esclaffe
17 octobre 2019, 11h36, David Banon
Une seule remarque. Quiconque a connu cet immense penseur et lui a rendu visite dans sa modeste demeure, a pu voir de ses yeux les nombreux livres de kabbale qui reposaient sur les rayons de sa bibliothèque. Ce qui implique que lorsqu'il émettait un jugement sur la mystique juive, il savait pertinemment ce qu'il disait. Exemple : "Toute la littérature kabblisitique est idolâtre" (Al olam oumlo'o, p. 95)Et cette définition de la foi, pour tourner en dérision ceux qui clament "je crois en Dieu". "La foi n'est pas ce que je crois savoir sur Dieu maisn ce que je sais sur mon devoir vis-à-vis de Dieu". (idem, p. 97)Avant de parler de Leibowitz, il convient de fréquenter son oeuvre et de la méditer longuement, car il fait partie de ces philosophes que l'on n'apprivoise pas en lisant un livre d'introduction à sa pensée...
Yeshayahou Leibowitz
14 novembre 2019, 09h00, leo
Je voudrais faire une autre remarque en marge de celle de David Banon. Certainement Yeshayahou Leibowitz est une figure hors du commun et appréhender sa pensée requiert une longue méditation de son oeuvre. Mais je dirais aussi, une certaine expérience de la vie. Car Leibowitz fait partie de ces êtres dont l'intrication entre l'enseignement et l'homme est essentielle. Leibowitz n'a pas eu pour objectif de "faire oeuvre". Il n'y a pas de dichotomie entre les deux. Il n'y a pas d'un côté, l'homme et de l'autre, l'artiste (ou le penseur). (De ce point de vue, sa soeur, Nehama Leibowitz est incontestablement de cette trempe, peut-être encore même davantage. ) Il y avait des jeunes israéliens qui venaient chez lui pour discuter de questions existentielles ou politiques mais aussi d'autres dans la dèche qui venaient juste pour manger. On lui a reproché ses formules lapidaires, c'est vrai. Comme beaucoup d'autres personnes, je suis passé par trois phases. Une première phase, où elles m'ont profondément choqué. J'ai essayé alors pour moi-même de trouver des arguments pour y répondre, mais ce n'était pas encore une phase de compréhension. Une seconde phase, où j'ai essayé de comprendre le sens et le pourquoi de ses formules pour elles-mêmes, où j'ai lu un peu plus en profondeur ce qu'il avait écrit (c'est-à-dire j'ai lu tous les livres et articles sur lesquels je pouvais mettre la main). Et là j'ai été emporté. Mais il y a eu encore une troisième phase, plus personnelle et plus contradictoire. Je n'ai malheureusement pas pu le rencontrer, contrairement à mes amis (qui m'avaient pourtant incité à le faire). Mais j'ai continué d'étudier avec certains de ses proches et de ses étudiants-amis. Il se dégage que l'homme est infiniment plus riche que ses écrits. C'est peut-être banal que de le rappeler. Pourtant, de l'avis de beaucoup de ceux qui l'ont connu, il y a semble-t-il une grande différence entre l'expression de l'homme public et celle de l'homme qui invitait au dialogue face à face, panim bepanim. Non pas une différence au sens de Janus -- l'âme de cet homme est une. Mais une différence dans la nuance et le dialogue avec le prochain. Un aperçu de cette différence apparaît dans le recueil de lettres (sous le titre "ratsiti lichol otekha, professor leibowitz") paru il y a maintenant une bonne dizaine d'années. Leibowitz n'hésitait apparemment pas, sans pour autant renier son éloignement de ces composantes du judaïsme, à faire référence à des textes de hassidout pour apaiser un correspondant, ou à trouver une profondeur psychologique à des textes de la kabbale...