DIALOGUER AVEC LE CONFÉRENCIER
Vous souhaitez poser une question au conférencier sur le sujet traité, sur ses références bibliographiques, sur un point précis: utilisez le formulaire suivant pour envoyer votre message à Akadem qui - sous réserve d'acceptation - le transmettra au conférencier concerné.
Akadem ne peut évidement s'engager sur les suites que le conférencier décidera de donner à votre question.
Campus
Magazine culturel d'Akadem
''On ne pardonne pas la Shoah aux juifs'' (37 min)
Georges Bensoussan - historien, Antoine Mercier - journaliste
Vingt mois pour un génocide
Comprendre l'histoire par l'espace (5min)
Un génocide programmé ?
"Auschwitz a fait oublier les pogroms" (5min)
Le paradoxe nazi
Le culte du secret (3min)
La limite des mots
"Un crime métaphysique" (8min)
La lassitude de la Shoah
L'antisémitisme musulman (7min)
Le boycott, succédané génocidaire
La Shoah retournée contre ses victimes (9min)
Georges Bensoussan - historien
Professeur agrégé d'histoire, HDR, ancien directeur éditorial du Mémorial de la Shoah, Georges Bensoussan est l’auteur de plusieurs ouvrages portant sur l'histoire de la Shoah, sur la genèse culturelle du génocide, sur les enjeux de sa mémoire comme aussi la place de cette mémoire dans l'État d'Israël aujourd'hui. Dans d’autres domaines, il a travaillé sur l’histoire du sionisme comme sur l’histoire contemporaine des Juifs du monde arabe.
Antoine Mercier - journaliste
Antoine Mercier, ancien journaliste à la rédaction de France Culture et présentateur du journal de 12h30, mène régulièrement des séries d'entretiens autour de la crise et de l'actualité avec des intellectuels.
Antoine Mercier
Un train parmi tant d'autres: 17 juillet 1942, (Le Cherche Midi , 2009) Acheter
Regards sur la crise, (Editions Hermann, 2009) Acheter
Antoine Mercier, Raphaël Sadin
L'antisémitisme ou le dragon à quatre têtes, (Les éditions du Cerf, 2022) Acheter
Antoine Mercier, Vincent de Gaulejac
Manifeste pour sortir du mal-être au travail, (Desclée de Brouwer, 2012) Acheter
Georges Bensoussan
Les Origines du conflit israélo-arabe , (PUF, Que Sais-Je, 2023) Acheter
Un exil français, (L'artilleur, 2021) Acheter
L'alliance israélite universelle (1860-2020), (Albin Michel, 2020) Acheter
Un nom impérissable: Israël, le sionisme et la destruction des Juifs d'Europe (1933-2007), (Seuil, 2008) Acheter
Europe, une passion génocidaire. Essai d'histoire culturelle, (Mille et une nuits, 2006) Acheter | Emprunter
Auschwitz en héritage ? D'un bon usage de la mémoire, (Mille et une nuits, 2003) Acheter | Emprunter
Ailleurs, hier, autrement : connaissance et reconnaissance du génocide des Arméniens, (Centre de documentation juive contemporaine, 2003) Emprunter
Mémoires juives, (Gallimard, 1994) Emprunter
Georges Bensoussan (dir.), Barbara Lefebvre (dir.), Monette Vacquin
Une France soumise, (Albin Michel, 2017) Acheter
COMMANDER CETTE CONFERENCE
Nous avons pris bonne note de votre intérêt pour cette conférence.
Nous allons procéder à sa numérisation et vous tenir informé.
Cette conférence apparaitra à une adresse privée que nous vous communiquerons et il vous sera possible de la visionner autant de fois que vous le souhaiterez.
Elle apparaîtra sous sa forme brute, c'est-à-dire sans aucun apparat critique (titres, documents, séquençages, bibliographies, liens etc.)
Akadem est intégralement financé par des subventions du Fonds
Social Juif Unifié et de de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.
Si nous n'avons pas publié cette conférence, c'est entre autre faute de moyens financiers.
Si cette conférence peut vous être utile... un don à l'ordre de l'Appel unifié juif de France (l'organe de collecte du FSJU), sera très apprécié.
Pour votre information, le coût moyen d'une heure de numérisation et mise à disposition est de l'ordre de 20 €.
Merci de compléter le formulaire suivant.
- Akadem
Paris - 8 avril 2014
''On ne pardonne pas la Shoah aux juifs''
- 1/6Vingt mois pour un génocide(5min)
Comprendre l'histoire par l'espace
- 2/6Un génocide programmé ?(5min)
"Auschwitz a fait oublier les pogroms"
- 3/6Le paradoxe nazi(3min)
Le culte du secret
- 4/6La limite des mots(8min)
"Un crime métaphysique"
- 5/6La lassitude de la Shoah(7min)
L'antisémitisme musulman
- 6/6Le boycott, succédané génocidaire(9min)
La Shoah retournée contre ses victimes
Dialoguer avec le conférencier
Vous souhaitez poser une question au conférencier sur le sujet traité, sur ses références bibliographiques, sur un point précis: utilisez le formulaire suivant pour envoyer votre message à Akadem qui - sous réserve d'acceptation - le transmettra au conférencier concerné.
Akadem ne peut évidement s'engager sur les suites que le conférencier décidera de donner à votre question.
La Shoah par balles
La Shoah en France
Le texte du cours
Les juifs de Roumanie

Professeur agrégé d'histoire, HDR, ancien directeur éditorial du . . . Voir la bio complète

Antoine Mercier, ancien journaliste à la rédaction de France Culture et . . . Voir la bio complète
écrire un commentaire 
Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.
Franchement bravo
15 mai 2014, 12h20, solange
Je suis " enfant de survivant" ;. Je suis devenue assez forte pour m'intéresser à la shoah depuis 1 quinzaine d'année. Franchement, bravo à M MERCIER qui a posé les bonnes questions. merci à Mr BENSOUSSAN qui a répondu avec tout le savoir et la rigueur qu'on lui connait. Je vais enfin pouvoir répondre aux questions que mon entourage non juif me posent. merci de dévoiler le tabou de cette "catastrophe". Il faut tout savoir même si cette partie de l'histoire est inimaginable et très difficile à croire et à supportermerci, merci et encore mercicordial shalom à tous.
Merci de dire l'histoire
15 mai 2014, 21h50, Liliane
Un grand merci à M. Bensoussan de rendre intelligible la SHOAH. Au fur et à mesure que j'écoute ses conférences sur Akadem je comprends mieux ce qui s'est passé et je m'éloigne de l'angoisse indicible de mon enfance.
Mieux connaitre, c'est savoir mieux contrôler les émotions et reflechir sur le mécanisme
16 mai 2014, 20h09, Claudia
Mécanisme qui a permis, légitimé les différents steps qui ont porté à la Shoah.
Ecoute ou vision obligaroire
17 mai 2014, 08h16, Richard
Cette 1/2 here d échanges devrait être entendue par tous, chaque année au moment du Yom hashoah par exemple. Devoir indispensable d'apprentissage et de vision L histoire mis au service de l'intelligenceBravo.
L'indicible de la Shoah
19 mai 2014, 13h20, Joelle
Pour comprendre l'indicible de la Shoah, lisez, si vous en avez la force, le livre de Leib ROCHMAN : " A pas aveugles de par le monde"...
Merci pour le récit de la Shoah mais pas d'accord pour les raccourcis qui suivent
19 mai 2014, 19h18, manolito
Le débat est intéressant et bien mené par le journaliste. L'invité aussi est intéressant, quand il parle de la Shoah. Mais dès qu'il en sort pour commenter la société actuelle et qu'il évoque la culpabilité européenne, je ne suis plus d'accord. L'invité confond allègrement l'opposition à la politique israélienne avec l'anti-sionisme ou l'antisémitisme. Ces raccourcis sont inacceptables. À ce compte, tout opposant du gouvernement israélien peut être repeint en antisémite. L'opposant ainsi disqualifié n'est plus légitime pour discuter de rien à propos du conflit israélo-palestinien, que ce soit de la politique de colonisation, du respect des accords internationaux, du partage des terres etc. C'est sans doute l'effet recherché mais "mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde", disait Camus. S'opposer à la politique d'Israël ne signifie pas être antisémite. Traiter tous les opposants à Israël d'antisémites peut donner l'illusion d'emporter l'argument mais ce n'est que l'espace d'un instant car sur le long terme cela crée de la confusion entre les vrais antisémites et les autres, avec le risque que l'antisémitisme ne soit plus un tabou. Sur la culpabilité de l'Europe et de sa civilisation, voilà encore un raccourci bien rapide. La culpabilité collective est un concept hasardeux, utilisé moins pour chercher la justice, qu'à des fins politiques. Les coupables de la Shoah, on peut les désigner : ce sont les décideurs et les organisateurs de cette entreprise de mort, qui pouvaient et savaient tout ; ce sont les assassins dans les camps qui exécutaient à tour de bras ; ce sont ceux qui participaient à la déportation de près ou de loin et dont la culpabilité peut se mesurer à la hauteur de leur implication dans le crime, et de leur zèle ou de leur connaissance de ce qui s'opérait ; mais ce sont aussi tous ceux qui, en Europe ou ailleurs, savaient et qui avaient les moyens d'agir, qui pourtant n'ont rien fait. Cela fait un bail qu'on ne pense plus que les hommes devraient être poursuivis pour les fautes qui ont été commises par leurs parents. Les Européens d'aujourd'hui, qu'ils descendent ou non des bourreaux, de près ou de loin, sont innocents des crimes de leurs aïeux. Certains états, certaines institutions ont pu avoir des responsabilités, qui ont été dénoncées, et parfois indemnisées, mais l'Europe en général : de qui parle-t-on, de quelle institution ? Diaboliser l'Europe et les Européens, c'est aussi ridicule que diaboliser Israël et les Israéliens. Comme l'invité le dit, la Shoah mérite d'être honorée. Elle est singulière parmi tous les génocides. Elle nous invite à réfléchir sur la modernité. Elle nous oblige à inventer les institutions, les processus suffisamment robustes pour prévenir de tels crimes. Mais laissons la Shoah à cette place, et évitons de la brandir à tort et à travers à chaque fois qu'il faut dénoncer l'antisémitisme et pire encore à chaque fois que certains protestent contre des opposants à la politique d'Israël. À force de crier au loup, on épuise les capacités d'indignation de la société.
Echange lumineux
22 mai 2014, 01h35, Didier k.
Merci pour cet échange d'une grande clarté. Je retiens notamment de vos propos (choix tout personnel), le sentiment génocidaire qui existait au début du 20ème siècle en Europe et qui a pris la forme délirante de la Shoa, la guerre comme facteur d'accélération et de radicalisation, un génocide de 20 mois, la construction de l'Europe après la seconde guerre mondiale sur le rejet du nazisme et la culpabilité, l'antisémitisme comme facteur de rassemblement de personnes qui sont par ailleurs très différents, la condamnation générale d'Israël expliquée de façon très subtile comme le retournement contre ce pays de la culpabilité occidentale, le boycott comme moyen de délégitimer Israël et enfin la source culturelle voire religieuse de l'antisémitisme arabo-musulman.
L'Impasse.
22 mai 2014, 08h21, Sylvain-Marc Pellas
Le déplacement de la victime vers son pays agresseur (Roumanie, Ukraine, etc. ), est finement analysé, mais encore insuffisamment pour comprendre l'antisémitisme occidental naissant actuel, pour autant qu'initialement les populations occidentales étaient moins portées par le passage à l'acte pogrômique, notamment en France depuis la révolution française. La suspicion du juif Français quant à la double allégeance envers Israel et la France est mal vécue essentiellement du fait de l'existence de l'état Juif. Paradoxalement la suspicion pétainiste collaborationniste pèse davantage sur le français d'aujourd'hui qu'en 1945, 46, 47. Israel est vécu comme une extraterritorialité du corps des juifs survivants européens, alors que l'extra territorialité du massacre à l'est renforce l'idée qu'ils ont pris le train de leur plein gré, mais qu'ils n'ont pas été massacrés. Il faut comprendre que ce n'est pas l'absence de juif en Europe que les gens ressentent, mais l'absence du savoir vivre local avec le juif qui était porteur de culture partagée autrefois, notamment sur le plan économique entre communautés chrétiennes et juives. Trois générations de repeuplement juif de l'Europe ne suffisent pas à combler ce manque de culture en Europe, on ne sait plus ce qu'est un juif comme on le savait mieux avant la shoa. L'évidence se trouve en Pologne ou les polonais chrétiens sont obligés de jouer comme des acteurs pour transmettre ce savoir culturel propre à la culture polonaise dans laquelle le folklore local avait ses traits identitaires communs, en raison de la carence de juifs dans ce pays, ou parce que les nouveaux juifs qui y résident ne sont plus dans la linéarité d'une transmission commune qui a perdu son sens commun. D'autre part il est indubitable que le visage de l'Europe aujourd'hui serait très différent avec ou sans Israel, avec ses six millions de disparus qui seraient peut etre mettons vingt millions aujourd'hui dans une modernité totalement différente. C'est ce vide spectral qui génère un trou noir intransmissible négationniste par essence. L'appropriation mémorielle voudrait d'abord décharger le juif de sa propre mémoire. L'Europe voudrait s'approprier ainsi la nouvelle protection du juif sans lui demander son avis comme le ferait une mère de psychotique qui parlerait en son nom de l'enfant idéal devenu monstrueux qu'elle a néanmoins engendré.