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Magazine d'Akadem - Cinéma
''Ida'', la nonne juive (20 min)
Yaël Hirsch - journaliste, Paweł Pawlikowski - réalisateur
"Tu es une nonne juive"
Une révélation brutale (10min)
La Pologne des années 60
Catholicisme, antisémitisme, communisme (6min)
Un film qui plane sur l'histoire
Sans vouloir susciter de débat (4min)
Yaël Hirsch - journaliste
Rédactrice en chef de Chema, le magazine de Judaïsme en mouvement (JEM), Yaël Hirsch est également la fondatrice et directrice du media www.toutelaculture.com Docteure en sciences politiques, diplômée de l’IEP de Paris où elle a soutenu sa thèse sur la question de la conversion religieuse et enseigne depuis 2004, elle est l’auteure de "Rester Juif ?" paru en 2014 chez Perrin. https://toutelaculture.com/ https://judaismeenmouvement.org/index.php/2020/04/15/notre-magazine-en-ligne/
Paweł Pawlikowski - réalisateur
Paweł Pawlikowski est un réalisateur et scénariste polonais ayant longtemps vécu en Grande-Bretagne. Paweł Pawlikowski a quitté la Pologne avec sa mère à l'âge de 14 ans pour l'Allemagne et l'Italie avant de s'établir en Angleterre. Il a a longtemps vécu à Oxford et à Paris avant de s'installer de nouveau à Varsovie. En 2003, The Guardian le classe 33e dans la liste des 40 meilleurs réalisateurs contemporains.
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Paris - 6 février 2014 - Toutelaculture.com
Paris - 6 février 2014
''Ida'', la nonne juive
- 1/3"Tu es une nonne juive"(10min)
Une révélation brutale
- 2/3La Pologne des années 60(6min)
Catholicisme, antisémitisme, communisme
- 3/3Un film qui plane sur l'histoire(4min)
Sans vouloir susciter de débat
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Très beau film mais deux questions restent en suspens...
12 février 2014, 23h38, Serge CHITRIT
C'est un film magnifique par ses images, ses scènes, un film comme on n'en fait plus. Ceci dit, je trouve décevant que Yaël Hirsch, la journaliste n'ait pas posé deux questions, celle de savoir d'où le réalisateur s'est inspiré : est-ce d'après une histoire vraie ? Et pourquoi, sans aller jusqu'à revenir à son judaïsme, à aucun moment, la "nonne" ne se pose la question de savoir ce que signifiait le fait d'être juive, alors qu'elle finit bien par s'essayer à une autre vie que celle de nonne avant de revenir à ses croyances.
Questions posées...
14 février 2014, 02h27, Yaël Hirsch
Cher Serge Chitrit, Heureuse que vous ayez été touché par le film. Je crois avoir posé hors micro les deux questions que vous mentionnez.Pour la première, la réponse est non pas d'histoire vraie mais des histoires de la sorte circulaient. Pour la deuxième, je crois que le réalisateur l'explique quand il parle de son approche très universelle de la spiritualité et du fait que Ida s'est toujours sentie chrétienne puisqu'elle a toujours été élevée au couvent, loin de tout. Bien Cordialement.
Pour revenir ; il faut d'abord aller.
18 février 2014, 16h10, Julien Wyplosz
Né à Varsovie en 1939, je parle encore bien le polonais. J'ai été totalement subjugué par ce film en noir et blanc, de format "carré", d'une simplicité totale et d'une grande profondeur. Je me suis remis aussitôt à penser en polonais et j'ai retrouvé des sensations que j'avais vécues, relatées ici avec une exactitude très subtile. Je ne sais quelle est la part exact de scénario dans la réussite de ce film mais elle est importante et semble écrit par une Juive ce qui lui donne tant de justesse. Votre entrevue est très bien menée et la question de savoir pourquoi elle ne "revient" pas au judaïsme sans fondement. Elle n'a jamais été juive. Elle ne connaît rien du judaïsme si ce n'est que les Juifs sont un peuple déicide ainsi qu'on me l'avait enseigné aussi. Moi aussi, je n'ai appris que j'étais juif qu'après la guerre et quand on me l'a dit j'ai eu un moment de recul. C'est aussi à ce moment que j'ai connu mon père. Mais, moi j'avais des parents qui, bien qu'athées et communistes m'ont appris ce qu'était qu'être juif même si ce fut du bout des lèvres. Mais après tout ce qui s'était passé, pouvait-il en être autrement. Si on n'a aucune culture juive on est un Juif fragile, un juif "sartrien" qui n'existe que dans le regard de l'autre. Seule la notion d'une immense culture juive permet d'avoir la force et la fierté d'être un Juif, d'appartenir à un monde à nul autre pareil, à une tradition millénaire peuplée de grands penseurs. La pauvre Ida n'a rien de tout cela. Son seul lien est cette tante qu'elle perçoit profondément troublée par ce qu'elle a fait de sa vie et qui seule aurait l'aider à sortir d'un monde étriqué mais un monde où elle est acceptée et surtout le seul qu'elle connaît. Mais cette tante se suicide : elle n'est pas un bon exemple, même si on peut comprendre son désarroi après une vie qui a dû être très rude. Partir avec un étranger qui ne lui promet qu'un monde sans spiritualité et des ennuis ne peut la convaincre d'abandonner une foi qui est son seul guide. Son retour est absolument logique. Ce film nous montre la cruauté de nombre de Polonais, mais pas tous, envers les Juifs durant la guerre. Mais il montre aussi leurs remords : le paysan tueur est tétanisé dans la tombe de ses victimes et la Supérieure du couvent tient à ce qu'Ida voit sa tante avant qu'elle ne prononce ses voeux. Ces scrupules sont bien tardifs : des Juifs assassinés il ne reste que des os et l'Eglise qui a rapté les enfants juifs pour en faire des catholiques en sera marquée, même si elle a changé. Car il faut bien reconnaître que les Polonais ont changé et la meilleure preuve est ce film.
Choisir entre la foi et le désespoir...
6 mars 2014, 00h16, Louise W.
Merci à vous tous... Pour la subtilité et la sensibilité de vos propos concernant le film "Ida". Que j'ai pu apprécier tout récemment. En effet, il s'agit d'un film devant lequel on ne peut rester insensible. D'origine polono-allemande, chrétienne (protestante) pratiquante, avec de probables ancêtres juifs... J'ai pu m'identifier sans trop de difficultés à cette jeune fille juive de sang mais non de coeur... Toutefois, de par mon amour pour le Dieu d'Israël et de Sa Parole révélée dans la BIBLE, je me sens plus juive qu'Ida... ! En revanche, comme Julien Wyplosz, je puis comprendre son retour au couvent et ce, malgré ma franche aversion pour l'idée de vivre sa foi dans l'enfermement... (la tante avait mieux saisi le message de l'évangile mais sans la foi... ) Cependant cette foi à laquelle Ida s'accroche lui permet d'envisager l'avenir... Face au désespoir d'une identité qui n'a pu se construire... Son choix émane t-il de la foi ou du désespoir ? Certes le côté vital de la foi et la joie qui normalement en découle s'expriment peu... Avec mes cordiales salutations. Marie France WEISSER.
Merci Yael !
6 avril 2014, 13h34, Serge Chitrit
Merci YaelPour votre éclairage sur le film et pour votre réponse même si elle ne me convainc pas tout à fait dans sa deuxième partie car j'aurais aimé avoir la réponse du réalisateur. Bonne continuation ! Serge.
Film superbe que j'ai vu 7 fois et que je reverrai sans doute...
10 avril 2014, 15h42, mdelatte
C'est vraiment très réussi. Les acteurs sont merveilleux et le saxophoniste joue remarquablement bien ainsi que Ida qui a vraiment un visage angélique... La fin du film est un peu rude mais au moins on se pose des questions en sortant... Pourquoi Ida retourne-t-elle au couvent ? Ce que le saxophoniste lui propose est pourtant tentant... Se marier, avoir des enfants... Pourquoi lui parle-t-il de problèmes, à elle qui n'a jamais connu que la vie au couvent où tout est "organisé, réglé"? Il n'a sans doute pas vraiment réfléchi... Pourtant il semble amoureux fou d'Ida... Mais elle repart au couvent... Est ce cela la vocation religieuse ? Elle aurait tout aussi bien pu rayonner de sa foi en étant mariée et mère de famille, il me semble... Mais elle n'est peut être pas encore suffisamment amoureuse de Liz... Au final, réussira-t-elle à prononcer ses vœux ? Peut être pas...
Vos commentaires
25 février 2015, 14h42, Simy
Vos commentaires sont magnifiques et je vous remercie d'avoir donné de vous meme dans ces qq mots. Je n'ai pas vu le film, mais il évoque un drame très juif : les Juifs ont un don magnifique pour le Spirituel et malheureusement ils le gâchent facilement du fait des chemins qu'ont pris leurs parents et l'histoire... Qu'une petite juive se perde au couvent n'est pas étonnant, de même que Therèse de Lisieux et François d'Assise étaient des juifs marranes, de meme cette petite flamme ne peut que desirer vivre ce à quoi son âme juive aspire, s'approcher du Divin...