Dans la paracha Behaaloteh’a, le peuple se lasse de la mane et réclame de la viande, réveillant la colère divine et la perplexité de Moïse. Ce cri du ventre vient percuter les exigences de la sainteté alimentaire. La viande dans la tradition juive n’est jamais seulement matière : elle est marquée par le rite, chargée de sens et par conséquent, encadrée de lois. Entre les interdits de la cacherout, la séparation du lait et de la viande, les débats autour de l’abattage rituel, mais aussi les réflexions contemporaines sur le végétarisme ou le rapport éthique à l’animal, ce dossier explore ce que signifie "manger de la viande" dans le judaïsme.