« Dieu dit : Que la lumière soit. Et la lumière fut » (Genèse 1:3).
Le monde naît d’un mot ; le langage, en sa puissance, est genèse.
Du silence du déluge aux plaies du metsora, la tradition rabbinique ne cesse de mettre en scène la puissance ambivalente de la parole. Créatrice ou destructrice, elle est toujours une force en mouvement : elle lie, défait, soigne ou blesse. Les lois sur les affections de peau du lépreux sont aussi une allégorie du mal social : la médisance. Notre dossier explore les multiples visages du langage, brillants comme ténébreux.