Raphaël Nadjari est réalisateur. Originaire de Marseille, il étudie les arts plastiques à Strasbourg avant de travailler pour la télévision : il conçoit des génériques pour des émissions telles que La Marche du siècle et signe en 1997 le scénario du P'tit bleu, un téléfilm de la collection d'Arte “Petits gangsters”. Non anglophone mais passionné de cinéma américain indépendant, il décide ensuite de partir aux Etats-Unis où il tourne le court-métrage Snow Bird en 1998. Désormais installé à New York, Raphaël Nadjari y met en scène en 1999 son premier long métrage, The Shade, adaptation de la nouvelle de Dostoïevski Douce déjà portée à l'écran par Bresson. Cette oeuvre réalisée avec peu de moyens est présentée à Cannes dans le cadre de la section Un Certain Regard. Un an plus tard, il tourne en super 8 I am Josh Polonski's brother, hommage à Abraham Polonsky et à la série B des années 40 où l’on retrouve les thèmes chers au cinéaste (la judéité, la famille, le désir refoulé), son goût pour l'improvisation, ainsi que son acteur-fétiche Richard Edson. Puis vient Apartment # 5 C, nouvelle variation autour du film noir qui semble clore une trilogie américaine puisque Raphaël Nadjari part tourner son film suivant à Tel-Aviv : Avanim, qui décrit le quotidien d'une femme éprise de liberté et de modernité dans un pays marqué par le poids des traditions. C’est toujours en Israël, mais à Jérusalem, qu’il réalise son cinquième long métrage, Tehilim, portrait d'une famille désemparée après la mystérieuse disparition du père. En 2009, il tourne un documentaire sur l'histoire du cinéma israélien (1932-207). En 2012 sort Le cours étrange des choses, qui évoque la crise de la quarantaine et se déroule à Haïfa, puis en 2016, Mobile Etoile, tourné au Canada.