Si Georges Perec s’était promené dans les rues de Tel Aviv au gré des immeubles mis à nu par les projets de rénovation urbaine, aurait-il été frappé par leur résonance avec l’immeuble imaginaire situé rue Simon Crubellier, qu’il a minutieusement décrit et analysé dans La Vie mode d’emploi ? Les écrits de Perec offrent des perspectives uniques sur la réalité et affinent nos sensibilités.
Le projet, inspiré par l’œuvre de Georges Perec et qui lui rend hommage, interroge les notions d’espace et d’appartenance, tout en explorant le désir de stabilité et la tentative de cartographie des espaces tant mentaux que physiques.
Le titre de cette exposition fait référence au chapitre 33 de La vie mode d’emploi, œuvre emblématique de Georges Perec publiée en 1978. Dans ce livre, Perec nous invite à une exploration minutieuse et prodigieuse d’un immeuble imaginaire à Paris, ainsi que de ses habitants, de leurs objets, de l’architecture environnante, de leurs voyages et de leurs rêves. C’est ainsi qu’il décrit la troisième pièce de l’appartement situé au troisième étage à droite : « La troisième pièce de cet appartement fantôme est vide… Sur le mur du fond sont suspendues vingt et une gravures sur acier, d’un format identique… ».