La forge de l'identité israélienne. Le sionisme des origines (1900-1948)
Tout le monde connaît la date de 1948 comme celle de la Déclaration d'Indépendance de l'Etat d'Israël par David Ben Gourion. Toutefois, le sionisme politique commence dès la fin du 19e siècle, avec le projet formulé par Théodore Herzl dans son livre "l'État des Juifs" en 1896, projet immédiatement mis en œuvre par le Premier Congrès sioniste de Bâle en 1897.
Si ces choses sont relativement connues, le développement du sionisme au cours de la première moitié du 20e siècle l'est beaucoup moins.
Que se passe-t-il pendant les 50 ans qui séparent les premiers congrès sionistes de la Déclaration de l'État d'Israël ? Car c'est alors que tout se joue, que l'identité hébraïque, puis israéliienne se forge à travers la littérature, le mouvement des pionniers dans les premiers Kibboutzim et les Mochavim, et que naissent les divisions entre les divers courants au sein du mouvement sioniste.
Pas uniquement la division classique entre la droite et la gauche israélienne, à travers l'opposition entre Jabotinsky et Ben Gourion, mais aussi le clivage plus fondamental entre religieux et laïcs, qu'ils soient socialistes ou libéraux. En effet, on sait peu que le sionisme de l'entre-deux-guerres est l'enjeu d'un vaste mouvement de pensée dans le monde religieux, entre des rabbins messianiques comme le Rav Kook et des théoriciens de l'Etat juif comme Isaac Breuer.
Ce cycle de 4 cours se donne pour but d'explorer les divers courants qui ont fait la vie du mouvement sionisme jusqu'à la déclaration de l'Etat.