Thessalonique, Salonique, Selanik, Saloniko, Thessaloniki…ville au nom mouvant et aux identités multiples, elle a sa légende dorée et ses fantômes.
“Madre de Israel” ou encore “Jérusalem des Balkans”, elle a accueilli une communauté juive en son sein, pendant plus de 2000 ans. Des Romaniotes aux Séfarades en passant par les Ashkénazes, les Juifs constituaient encore la majorité de la population salonicienne au début du 20e siècle. Ils étaient si nombreux et si influents que toute la ville vivait alors au rythme de la communauté.
Mais peu à peu, entre hellénisation en 1912, grand incendie en 1917, et échanges de population en 1923, le déclin est amorcé et les départs se font de plus en plus nombreux jusqu’à la plus grande catastrophe : l’arrivée des Nazis et le début des exactions antisémites en 41, jusqu’à la déportation sans retour de l’immense majorité des Juifs saloniciens en 43.
L’histoire de la Shoah à Thessalonique, c’est aussi celle de la plus grande nécropole d’Europe devenue un “cimetière fantôme”, mis en lumière grâce à la très belle enquête photographique de Martin Barzilai, parti à Thessalonique sur les traces de son grand-père et de son histoire familiale.
Ensemble, pendant une semaine, nous voyagerons à Thessalonique sur les traces de la communauté juive et nous découvrirons son histoire extraordinaire, entre ombre et lumière