Du meurtre fondateur à une éthique de l’interprétation 

En quoi le meurtre originaire deviendrait il « le meurtre fondateur » qui touche à l’une des interrogations essentielles de la condition humaine ? Selon les termes de l’anthropologie psychanalytique freudienne, il se présente comme un parricide.

Les cliniques biblique, psychopathologique, et celle des cultures, déclinent les destins de l’après-coup du meurtre, selon qu’il soit l’objet d’un désaveu de sa réalité, de déni, ou que celle-ci soit reconnue, dans le mouvement du refoulement. Quelles en seraient les conséquences psychiques respectives ?

Clivage, projection et quête d’absolution, ou mimétisme et soumission, destructivité, ou encore assomption d’un sentiment de culpabilité, d’une ambivalence et d’une conflictualisation psychique inaugurant un travail inlassable de perlaboration, singulière et collective (Freud), ou Amal dans le Talmud (Maharal de Prague), ouvert sur un processus mutatif des pulsions, afin de prévenir son itération.