David Oïstrakh naît à Odessa. Elle était devenue, après les migrations de Pologne des XVIIIe et XIXe siècles, la ville la plus juive des grandes villes de l'Empire russe.

Fiodor Davidovitch Oïstrakh et Isabella Stepanovna Kolker, eux-mêmes d'origine juive, vivent dans un petit appartement des quartiers sud de la ville. Fiodor est un modeste officier, qui doit vendre des graines de tournesol pour améliorer ses revenus.

Il joue bien du violon, mais aussi du cor et d'autres instruments à vent. Isabella est chanteuse de chœur à l'opéra. Très tôt, Isabella emmène son fils David aux répétitions.  

Violoniste russe à la maîtrise légendaire, David Oïstrakh (1908-1974) fut déchiré entre sa passion du violon et son amour pour la Russie toute sa vie. Plus de 25 ans après sa mort, ce portrait du réalisateur mélomane Bruno Monsaingeon nous raconte l'histoire d'un homme contraint au silence, dont la sensibilité artistique se heurtait au système soviétique.

Racontée par ses élèves et amis musiciens, parmi lesquels Yehudi Menuhin et Mstislav Rostropovich, ou encore son fils Igor, mais aussi à travers sa correspondance intime et de nombreux documents d'archives inédits, la vie du «roi David» apparaît comme un révélateur implacable du régime soviétique