Revenu à la formule fondamentale du trio – bien que son dernier album Brightlight convoque parfois d’autres instrumentistes –, le contrebassiste au son acoustique spectaculaire est ainsi solidement entouré de deux prodiges âgés seulement de vingt ans, le talentueux pianiste Itay Simhovich qui a débuté par le classique avant de signer deux albums de jazz et pour lequel il a eu un coup de foudre l’an dernier au Festival de Marciac, ainsi que le batteur Yali Stern qui a pris les baguettes à trois ans seulement et qui est passé par le rock avant d’apporter au jazz des couleurs très personnelles.
Fraîcheur, spontanéité, énergie sont donc les maîtres mots de ce répertoire exploratoire, fusionnel et riche en textures, où s’entrecroisent traditions du Levant et folklore juif, musiques du monde, audace du jazz contemporain mêlée au classique telles, parmi ces compos originales, des reprises du Summertime de Gershwin emmené vers l’afrobeat, ou les Nocturnes de Liszt teintées d’arabesques bluesy.