1- Novembre 1945. À Nuremberg, détruite par les bombes, 21 hauts dignitaires nazis se retrouvent sur le banc des accusés d'un procès historique, qui doit asseoir la nécessité d'une justice internationale. Cette approche, portée par le procureur américain Robert Jackson, s'impose contre les tenants d'une justice expéditive, Churchill et Staline en tête. Près de 300 figures de la presse et de la littérature viennent y assister, logées au château de Faber-Castell. Joseph Kessel côtoie John Dos Passos, Madeleine Jacob, Boris Polevoï et de nombreux correspondants de guerre chinois, brésiliens, australiens
2-Au printemps 1946, l'inquiétude grandit : le procès est menacé par l'irruption de la guerre froide, qui met en péril l'unité des juges occidentaux et soviétiques. Le procès pourra-t-il aller à son terme ? Staline s'en méfie chaque jour davantage. À Faber-Castell, les correspondants soviétiques sont regardés du coin de l'oeil. Au-delà, les conditions de vie au château se dégradent. Alors que journalistes et romanciers commencent à regagner leur pays, le procès connaît un moment décisif : Jackson confronte Göring. Le numéro 2 du régime hitlérien, impressionnant d'arrogance et de talent oratoire, prend le dessus sur le procureur, dont l'aura s'étiole