A. Finkielkraut - philosophe - Z. Sternhell - historien - N. Weill - journaliste
Alain Finkelkraut est un immense penseur et philosophe
Ne l étiquetez pas, et réfléchissez avec lui.
Je crois que vous faites erreur au sujet d'Alain Finkielkraut et que comme beaucoup d'hommes ou de femmes de gauche vous ne faites pas dans la nuance. Fink. Nous demande seulement de regarder la réalité en face et notamment celle des banlieues, et des problèmes posées par les populations issues de l'immigration, à l école en particulier et au racisme, à la haine et à la misogynie qui se sont installés dans ces fameux quartiers sensibles et voire ailleurs. De ces maux les juifs en souffrent le plus et sont carrément mis en danger et tout cela au nom de l'idéologie anti -raciste qui consiste a nier aux populations musulmanes le "droit" à être raciste et violent, ce "droit" là est octroyé à Le Pen uniquement. C'est non seulement ridicule, mais c'est surtout dangereux. En ce qui concerne l'amour de Fink pour la culture française, je partage avec lui ce gout là, je comprends son inquietude et sa souffrance, mais certes je ne monterais pas comme lui sur les barricades pour défendre un patrimoine que les français eux-mêmes dénigrent et puis certes tout n'est pas si noir, les bonnes œuvres de la culture et les personnes pour les apprécier restent au final, en dépit des changements irrémédiables.
Fink. N'est ni raciste ni d'extrême droite ne vous facilitez pas comme cela la vie.
Ce qui me dérange par- contre c'est sa position vis-à-vis d'Israël, il ne comprend pas ce qui se passe, les populations arabes comme en France et ailleurs ne permettent aucune négociations, pour eux c'est tout ou rien, c'est plus qu'une question de survie c'est une question d'honneur. Tant qu'Israël existera ils n'arrêteront pas le conflit, de plus le monde arabe se radicalise religieusement –sans rapport cette fois avec Israël- et ce monde fanatique il est a la porte du pays, alors une solution pour deux états ce n'est malheureusement pas crédible et je n'accepte pas non plus l'accusation morale qui est portée a Israël. Certes des fautes ont été commises, mais de manière générale la faute est aux arabes qui ont voulu systématiquement anéantir Israel et qui au contraire des juifs n'ont pas crée un seul parti pour la paix.
Le jour où j'entendrais un intellectuel arabe et verrais des centaines d'arabes brandir des colombes de la paix maintenant, alors la paix messianique arrivera. A cette heure, les arabes sortent dans les rues en cagoules de bandits brandissant des armes et jurant mort aux juifs, les enfants palestiniens se font filmer sautant de joie aux lendemains d'attentats et scandent des slogans haineux appris de leur maitresse a l’ école maternelle. Voila la triste réalité, le monde arabe doit changer et ce n'est pas du racisme que de dire cela.
Les juifs dits "de gauche" soutiennent aveuglément A Finkielkraut, sous prétexte qu'il est juif et qu'il est critiqué, sans pouvoir imaginer que ce sont pour ses idées nationalistes et xénophobes en digne disciple de Barrès qu'il est devenu, et se persuadent que c'est sa personne qui est en cause. Beau geste communautariste !
Ils sont aidés en cela, il faut le reconnaître par le fait que, malgré les références de Finkielkraut à Barrès, Renaud Camus et J de Maistre, qu'il assume, et bien qu'il soit applaudi à droite chez ceux de la droite la plus dure qui exprime une discrimination envers les Arabes et les musulmans(de Copé à E Levy en passant par Rioufol) Finkielkraut est invité par toutes les instances juives libérales, qui le font passer ainsi pour un penseur comme un autre.
Cette remarque ne vise pas Akadem puisque vous avez eu l'excellente idée de l'inviter avec l'excellent Zeev Sternhell, qui par le seul exposé de ses idées, fait ressortir à quel point la dérive de Finkielkraut l'a emporté au-delà de toute raison, semble-t-il.
merci pour cet excellent échange...
Une remarque technique pour votre site : il n'est pas possible de prendre en route la conférence pour réécouter un passage, et simplement si on l'abandonne pour la reprendre plus tard faute de temps, elle repart automatiquement à zero. Pour une séance de 2h c'est extrêmement ennuyeux. Et la possibilité de réécoute de certains passages est indispensable pour des conférences ayant un contenu assez tenu.
Si vous pouviez améliorer, merci d'avance.
Tout à fait d'accord.
Alain Finkielkraut est né à Paris en 1949, il est le fils unique d'un maroquinier juif polonais rescapé d'Auschwitz. Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de Saint-Cloud, il est agrégé de Lettres modernes. Co-fondateur avec Benny Lévy et Bernard-Henri Lévy de l'Institut d'études lévinassiennes, il est professeur à l'Ecole polytechnique. Admirateur revendiqué d'Emmanuel Lévinas, d'Hannah Arendt, de Milan Kundera et de Charles Péguy, il choisi l'inconfort intellectuel par une critique constante de la société moderne : individualisme narcissique, pensée de Mai-68, imposture de la gauche révolutionnaire. Engagé donc, Alain Finkielkraut s'interroge également sur la place de la mémoire, le rôle de l'intellectuel dans un monde en crise comme ses prises de position à contre-courant l'ont montrées lors du conflit en ex-Yougoslavie (1992).
Zeev Sternhell est un historien et penseur politique israélien. Professeur d'histoire des idées, titulaire de la chaire Léon-Blum de science politique à l'université hébraïque de Jérusalem, il est lauréat du Prix Israël pour ses travaux en sciences politiques en 2008. Sternhell est connu notamment comme spécialiste de la question de la montée et de la naissance du fascisme, en particulier de ses racines françaises. En 1991, le gouvernement français lui a décerné la médaille de Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres pour « sa contribution au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde ».
Nicolas Weill est journaliste au Monde, essayiste et traducteur. Il a collaboré au Monde de la Révolution française de 1988 à 1990 et à Courrier International de 1991 à 1995. Journaliste au Monde depuis 1995, il collabore régulièrement au Monde des livres et à Critique. Il est aussi l'auteur d'essais historiques sur l'antisémitisme en France.
1917 et après... 12 juillet 09:37, par rongo rongo
Cela fait un an que cette vidéo a été mise en ligne. Je ne la vois que maintenant. (j'interromps d'ailleurs la vidéo vers 54 pour poster ce commentaire). Ce qui me frappe- et m'estomaque- c'est l'incertitude qui semble encore subsister concernant le positionnement antisémite de Barrès en 1917 et après. Finkielkraut fait grand cas de ce qu'il n'hésite pas à qualifier de révolution intérieure de Barrès, qui à compter de cette date, et eu égard aux engagements de nombreux citoyens juifs dans les armées françaises, n'aurait plus exclu les juifs dans la nation française. Sternhell lui répond qu'après avoir passé beaucoup de temps à étudier les écrits de Barrès, il n'a jamais trouvé la moindre trace d'un quelconque revirement sincère, et qu'il ne faut considérer ses changements de position que comme de la propagande de guerre.
Il est vraiment très surprenant que sur ce point capital une telle incertitude puisse encore subsister : depuis cette rencontre de 2014 s'est on mis en devoir de l'élucider ?