Alain Finkielkraut est né à Paris en 1949, il est le fils unique d'un maroquinier juif polonais rescapé d'Auschwitz. Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de Saint-Cloud, il est agrégé de Lettres modernes. Co-fondateur avec Benny Lévy et Bernard-Henri Lévy de l'Institut d'études lévinassiennes, il est professeur à l'Ecole polytechnique. Admirateur revendiqué d'Emmanuel Lévinas, d'Hannah Arendt, de Milan Kundera et de Charles Péguy, il choisi l'inconfort intellectuel par une critique constante de la société moderne : individualisme narcissique, pensée de Mai-68, imposture de la gauche révolutionnaire. Engagé donc, Alain Finkielkraut s'interroge également sur la place de la mémoire, le rôle de l'intellectuel dans un monde en crise comme ses prises de position à contre-courant l'ont montrées lors du conflit en ex-Yougoslavie (1992).
David Grossman, né en 1954 à Jérusalem, est considéré comme l'une des figures majeures de la littérature israélienne. Il fait des études de philosophie et de théâtre à l'Université hébraïque de Jérusalem et commence sa carrière comme correspondant à Kol Israel, la radio nationale israélienne. Il devient célèbre avec la parution de son premier livre, Le vent jaune, essai politique engagé où il décrit les souffrances imposées aux Palestiniens. Suivent plusieurs romans qui sont traduits dans de nombreux pays. Célèbre dans le monde entier, il fait partie, avec Amos Oz et Avraham B. Yehoshua, du groupe d’écrivains et d’intellectuels qui ont fondé le mouvement La paix maintenant et qui, depuis la guerre de 1973, travaillent pour le rapprochement entre Israéliens et Palestiniens et pour la création d’un État palestinien. Le 10 août 2006, lui et les écrivains Amos Oz et Avraham B. Yehoshua lancent, d'abord dans le quotidien Haaretz puis lors d'une conférence de presse, un appel au gouvernement israélien pour qu'il accepte un cessez-le-feu et se dirige vers une solution négociée ; ils décrivent la poursuite des actions militaires comme “dangereuse et contreproductive” et s'inquiétent du sort du gouvernement libanais. Le fils de David Grossman périt au combat quelques jours après la parution de cet appel. Dans le recueil Dans la peau de Gisela, David Grossman livre sa vision personnelle de la société israélienne. À travers la question centrale de l’identité, l’auteur analyse ce qui constitue le quotidien d’Israël : la permanence d’un conflit qui, selon lui, mène à l’impasse. (Mise à jour: mars 2008)
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