N. Déhan-Rotschild - écrivaine - D. Kenigsberg - comédien - Y. Niborski - professeur - G. Rozier - écrivain
Nadia Déhan-Rotschild est française. Elle s'est prise d'une grande passion pour la langue de ses ancêtres juifs russes, le yiddish, qu'elle a apprise d'abord pour aller visiter sa famille retrouvée en 1980. Elle a approfondi son étude de la langue en suivant divers cours et séminaires en France, au Royaume-Uni et en Israël.
Elle devint enseignante (de 1985 à 2000 à Paris 7, au Centre Medem de 1996 à 2001 à la Maison de la culture yiddish depuis 2001. Cette expérience la conduisit à partager avec Annick Prime-Margules la rédaction du Yiddish sans peine des éditions ASSIMIL (2010).
Elle s'est mise à traduire des oeuvres, d’abord au sein du groupe de traduction formé par Rachel Ertel (pour Aquarium vert, en coopération avec Viviane Siman et Véra Solomon, poèmes en prose d’Avrom Sutzkever in Où gîtent les étoiles, éditions du Seuil, 1988 et quatre des Contes ferroviaires de Sholem Aleikhem, Liana Levi, 1991) puis seule (La Peste soit de l’Amérique de Sholem Aleikhem, Liana Levi, 1992 ; Exils de Menuha Ram, Julliard, 1993 ; Ce sont des choses qui arrivent de Yoïne Rosenfeld, Liana Levi, 1995 ; Une tragédie provinciale de David Bergelson (en coopération avec Régine Robin), Liana Levi, 2000 ; Un conseil avisé de Sholem Aleikhem 2002, coll. Piccolo n° 3).
Elle s'est aussi intéressée à la chanson yiddish, en collectant les premiers fonds musicaux de la phonothèque de l’Association pour l’étude et la diffusion de la culture yiddish.
Daniel Kenigsberg est metteur en scène et comédien, il travaille au théâtre depuis quarante ans.
Ces dernières années il a joué dans Menschel et Romanska de Hanokh Levin dans une mise en scène d'Olivier Balazuc (2010-2011) ; dans Le Ministre japonais du Commerce extérieur de Murray Shisgal (2012-2013), mise en scène de Stéphane Valensi – Paris, Théâtre 13) ; et dans Andromaque de Racine, sous la direction de Frédéric Constant (Bourges, Lyon, Bordeaux, Rennes etc…)
Il a participé à de nombreuses aventures en compagnonnage, sous la direction de Cendre Chassane, d’Olivier Balazuc : de Christian Schiaretti, de Gilberte Tsaï, de François Rancillac, d’Alain Ollivier, de Philippe Berling, de Louis Charles Sirjacq, de Thierry Roisin, de François Verret : Fin de parcours. Et aussi sous la direction de Pierre-Alain Chapuis, Hervé Tougeron, Thierry Bedard, Alain Behar, Vincent Collin, Catherine Diverres, Mathilde Monnier, Anne Torrès, Jean-Claude Fall, Richard Foremann, Caroles Miles, Pierre Friloux, Françoise Gedanken, …
Au cinéma, il a tourné sous la direction de Christopher Thomson, Régis Wargnier, Serge Moati, Sophie Marceau, Patrice Leconte et récemment Charles Najman (Je suis un vagabond – 2013 et Pitchipoï, sortie 2014) et Ounie Lecomte (Je vous souhaite d’être follement aimée, sortie 2015).
À France Culture il participe régulièrement en direct à « La Fabrique de l'histoire », émission d'Emmanuel Laurentin, pour y lire des textes.
Yitzhok Niborski, né à Buenos Aires (Argentine) en 1947 et installé en France depuis 1979, enseigne la langue et la littérature yiddish à l'Institut de Langues et civilisations orientales et à la Maison de la Culture Yiddish - Bibliothèque Medem, dont il est l'un des animateurs. Co-auteur de plusieurs dictionnaires du yiddish, il a publié de nombreux articles en yiddish, espagnol et français ainsi que des méthodes d’enseignement du yiddish. Il a participé à des séminaires consacrés au yiddish dans des institutions universitaires d'Oxford, New York, Bruxelles, Moscou, Bologne, Vilnius, Tel Aviv, Berkeley et Los Angeles.
Gilles Rozier est un écrivain français. Il écrit des poèmes en yiddish et est également traducteur du yiddish et de l'hébreu. Il est diplômé de l'ESSEC et titulaire d'un doctorat de littérature yiddish. Il est directeur de la Maison de la culture Yiddish à Paris. En 2014, il fonde, avec Anne-Sophie Dreyfus les éditions de l'Antilope, dédiées à la culture juive.