J-C Attias - Historien - R. Honigmann - journaliste
Ce petit entretien avec J-C Attias m'interpelle et va provoquer, je pense, chez les fidèles d'Akadem, le besoin pressent de lire ses confessions augustiennes.
Car il pose à travers son autobiographie, la question centrale de l'universalité du Judaïsme. ET celle du passage du particulier juif à l'universel, disons, idéal, messianique :
Sa sortie d'une identité donnée par les parents et par le contexte socio-historique vers une identité singulière, qu'Attias appelle concrète, celle du juif orthodoxe.
il a réussi en un échange très court à soulever les questions de la filiation en termes d'affects et de continuité de la transmission, de l'appartenance à une assemblée, et de l'étude individuelle qui harmonise toutes ces variables.
En" regagnant " sa liberté, Attias n'amorce t-il pas la démarche vers cet universel, "or lagoyim ", ayant désormais assez de bagage intellectuel pour assumer la mission ? Et dans ce cas, pourquoi place t-il l'Ethique Juive en second plan ? N'est ce pas l'essentiel ?
Et si il croit que Dieu est mort et en même temps qu'il est partout, c'est qu'il semble plutôt un juif contemporain de bonne foi.
Dire simplement que j'ai à la fois apprécié la profonde honnêteté et la sensibilité de J. -C. Attias et l’attitude généreuse de R. Honigmann. Le parcours de J. -C. Attias est caractéristique de tant de juifs de mauvais-bonne foi, et il l'incarne avec beaucoup de rigueur intellectuelle et - Dieu merci ! - d'humour.
Jean-Christophe Attias est un historien et philosophe français du judaïsme, directeur d’études à l’École pratique des hautes études, titulaire de la chaire "Pensée juive médiévale (VIe ‑ XVIIe siècles)"
Ruben Honigmann est responsable éditorial d'Akadem.
Confession 01 octobre 08:32, par Kalinka
Je trouve qu'il faut beaucoup de courage pour assumer cette nouvelle identité en sachant pertinemment qu'elle apporte dans ses bagages un lourd héritage culturel et religieux.